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Une interdiction! on s'en fout?

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L'arrêté d'interdiction du bivouac à la Pra fait l'objet d'un rejet partagé. Personne pour le défendre!. Non pas que les randonneurs nient la nécessité de protéger les secteurs fragiles de Belledonne.  Mais tout simplement parce qu'ils ne voient pas en quoi l'interdiction permettrait de protéger quoi que ce soit.

 

Alors se battre pour faire modifier l'arrêté municipal? Ou simplement ne pas en tenir compte?  C'est l'avis de plusieurs de nos correspondants. "Si je pose discrètement ma tente de bivouac le soir, sur une pelouse du Roc de l'Hopital (donc en zone interdite) et que je pars le matin en ramenant mes déchets, sans dommage à l'environnement, pourquoi ne pas continuer? qui va m'en empêcher?" 

 

Le randonneur, un anarchiste qui se moque des règlements?

 

Un amoureux de liberté, surement. mais peut-être aussi un citoyen qui sait distinguer une règlementation justifiée d'une  interdiction arbitraire.

 

Prenons un peu de recul. Nous sommes en France, héritiers des sans culottes qui ont foulé aux pieds les règles de l'ancien régime. Depuis toujours, les irréductibles Gaulois ne considèrent pas qu'une interdiction est une obligation absolue, mais plutôt  une simple information, qui doit être considérée dans son ensemble: quelle justification pour la collectivité?  quelle contrainte pour moi?  quel risque si je ne la respecte pas?  Muni de tous ces éléments, le citoyen adulte fait son choix.

 

Choquant? Sans doute. Mais que faire quand une interdiction n'est pas justifiée?  Il suffit malheureusement trop souvent qu'un caillou tombe sur un sentier pour que le maire se couvre par un arrêté d'interdiction. On le comprend, il serait tenu pour responsable en cas de nouvel accident. Mais le sentier est il devenu impraticable? Parfois oui, il y a danger, c'est tout le versant qui s'éboule. Parfois non,  le sentier longe une falaise ou traverse un couloir, donc risque de chutes de pierres:  le montagnard le sait et assume (ou non) le risque, il peut décider de passer, malgré l'arrêté municipal. Nous connaissons tous de tels itinéraires, théoriquement interdit par un vieil arrêté dont nul ne sait s'il est encore en vigueur. Des interdictions floues, de convenance, hypocrites. Faut-il s'étonner qu'elles ne soient pas toujours respectées?

 

Et ces interdictions de passage, dans une propriété privée ou un chemin, qui visent le randonneur mais pas le chasseur? Comment les accepter, quand on tient à l'égalité entre les citoyens?

 

Et si au lieu d'interdire, on se contentait d'informer sur les risques en laissant chacun faire son choix?

 

Panneaux sur le sentier du refuge  Jean Collet, avant la traversée du couloir
Panneaux sur le sentier du refuge Jean Collet, avant la traversée du couloir
Panneau à Saint Même en Chartreuse informant des dangers de l'itinéraire du Pas de la Mort
Panneau à Saint Même en Chartreuse informant des dangers de l'itinéraire du Pas de la Mort

PS: Ce blog n'incite pas le randonneur à ne pas respecter les interdictions! Il cherche seulement à comprendre pourquoi certaines ne sont pas respectées

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