Bivouac interdit à la Pra !

Dernières infos

Décembre 2019

L'arrété est toujours en vigueur, mais on parle de plus en plus de le réviser. Pour 2 raisons:

- il est de plus en plus évident que la motivation d'interdiction n'est pas la protection de la nature, mais la tranquillité du troupeau. En conséquence, l'interdiction ne devrait couvrir que la période du 15 juillet au 30 aout.

- Le GR 738 attire de plus en plus de randonneurs; Comme l'offre 'hébergement est insuffisante, beaucoup font le GR avec une tente de bivouac, une pratique écologique bien adaptée au massif, et reconnue par le GR et l'Espace Belledonne.  La seule étape où le bivouac n'est pas possible, c'est la Pra! La création d'une aire de bivouac à la Pra s'impose, quelque soit l'avis des gardiens du refuge.

Nous espérons que le président de l'Espace Belledonne saura traiter cette anomalie avant la fin de son mandat de maire.

 

Décembre 2018

On s'en doutait et on en a la confirmation. Selon nos infos, au dernier comité de pilotage de la zone Natura 2000 de décembre 2018, il a été dit que la zone d'interdiction ne présentait pas un intérêt écologique particulier, mais qu'il fallait donner de la place aux moutons. Le groupement pastoral a signé une convention (contre dédommagement) qui, entre autres, limite la présence du troupeau dans les zones de captage éloigné des eaux du Domeynon. Il semblerait qu'en compensation (?) un arrêté municipal a éloigné les bivouaqueurs.   Ce qui confirme que cet arrêté est incohérent et attaquable en justice, puisque ses attendus sont mensongers.

 

Tous les refuges (sauf un)  de la traversée de Belledonne (GR 738) ont organisé un espace de bivouac près du refuge, qui permet aux randonneurs itinérants de profiter des services du refuge. Les retours sont bons, des 2 cotés. La seule exception est le refuge de la Pra. Pourquoi? Une anomalie sur laquelle nous reviendrons.

Les Faits

Par arrêté municipal du 17 juillet 2018, le maire de Revel interdit le bivouac sur la plaine de la Pra, du lac Merlet au lac Claret.

L'arrêté est disponible (mais pas facile à trouver) sur le site de la mairie de Revel à cette adresse.

Pas de grande publicité, il n'a pas été affiché sur les panneaux à Freydières ou la Pra,  peu de gens doivent être au courant de l'interdiction.

 

Les attendus de l'arrêté mentionnent:

  • la forte fréquentation en période estivale,
  • la préservation des espaces naturels sensibles (La Pra fait partie d'un site Natura 2000 Cembraie pelouses, lacs et tourbières de Belledonne de Chamrousse au Grand Colon),
  • l'impact du camping sauvage et du bivouac sur les zones humides
  •  l'impact des feux de camp.

 L'arrêté interdit la pratique du camping sauvage et des feux de camp sur l'ensemble de l'alpage (à noter que le périmètre du dit alpage n'est pas mentionné).

 

Il interdit également la pratique du bivouac (tente légère de 19h à 9h) sur le périmètre défini sur la carte. Ailleurs, le bivouac est toléré en dehors des secteurs humides sensibles du site (non définis) et à plus d'1 heure de marche des accès routiers.

 

éloge du Bivouac

"Mes plus fortes expériences en montagne, ce sont mes nuits de bivouac"

Posez la question à un randonneur et vous aurez souvent cette réponse.

 

Le bivouac, c'est exigeant, il faut transporter quelques kilos de plus dans le sac, une petite tente, un sac de couchage, un réchaud, de la nourriture.  Mais quel bonheur de se retrouver autonome en pleine montagne sous les étoiles!

rassemblement des moutons dans la plaine de la Pra
rassemblement des moutons dans la plaine de la Pra
périmètre d'interdiction du bivouac à la pra
Périmètre (redessiné) de l'interdiction du bivouac

 

 

Ce que nous en Pensons

La réaffirmation de l'interdiction du camping est logique. Le randonneur démonte sa tente le matin, c'est normal.

L'interdiction des feux, c'est un sujet marginal. Il n'y a pas de bois à la Pra, donc pas beaucoup de feux de camp.

La protection des zones humides, nous sommes d'accord, le randonneur ne pollue pas les ruisseaux et les tourbières. Mais est-ce qu'une tente de bivouac posée une nuit sur une prairie près d'un ruisseau génère un dommage sérieux au milieu, on peut en discuter. 

Mais interdire le bivouac sur des prairies sèches, sur une surface de près de 40 hectares qui recouvre toute la plaine de la Pra et bien plus,  nous ne sommes pas d'accord.

 

Le périmètre d'interdiction est surprenant: en dehors des bords du lac Merlat et Claret et de zones marécageuses sous le lac Merlat et autour du Doménon (où aucun randonneur n'aurait l'idée stupide d'installer une tente!), c'est de la prairie à moutons!

 

C'est dans ce secteur que les 1100 bêtes du troupeau se rassemblent chaque nuit, sous la garde des patous et à proximité de la cabane du berger. Les prairies sont parcourues et pâturées matin et soir, tout comme le roc de l'Hopital, un superbe belvédère sur la plaine de la Pra qui est pâturé ras et truffé de traces de moutons. Il ne doit plus y rester beaucoup d'orchidées rares à protéger!

 

C'est cela, le milieu naturel sensible qui serait mis en danger par quelques tentes de bivouac?

 


Nous ne comprenons pas l'utilité écologique d'interdire le bivouac en dessous du refuge, dans la plaine de la Pra et au roc de l'Hopital.

cohabitation pacifique dans le Marcantour Italien
La cohabitation pacifique (ici dans le Mercantour Italien): c'est possible!

L'arrêté n'est pas cohérent avec ses attendus

Le périmètre d'interdiction ne correspond pas à la carte des zones humides. 90% de la surface, c'est la zone de pacage des moutons et les alentours du refuge, pas une zone naturelle sensible. Nous ne comprenons pas en quoi le bivouac de randonneurs respectueux serait une menace pour le milieu, ni quel impact additionnel il pourrait générer dans une zone où stationne déjà un troupeau. Que ce soit en piétinement ou en production de matière organique, 800 moutons sont plus efficaces que quelques bivouaqueurs!

 

Un arbitrage en défaveur des randonneurs?

Ce ne serait pas la première fois. Des concertations existent au niveau local, elles impliquent les propriétaires, les forestiers, les exploitants, le berger, le propriétaire (FFCAM)  et le gardien de refuge, la société de Chasse, la société de pêche. Mais où sont les randonneurs qui sont pourtant l'immense majorité des pratiquants de la montagne? Ils ne sont pas représentés localement en association, ne constituent pas un lobby organisé. Ils n'ont pas été consultés.

 

On protège les zones humides ou les moutons?

D'après nos informations, le périmètre d'interdiction demandé par Natura 2000 pour protéger les zones sensibles était très réduit: 0,4ha en bordure immédiate des lacs Claret et Merlat.

 

Au final, on a une interdiction sur 40ha, dont 99% de pâturage à moutons.

 

Veut-on éloigner les randonneurs du troupeau? Personnellement, il m'est arrivé plusieurs fois en bivouac de me retrouver entouré de mouton au matin, sans problème de cohabitation pour les moutons.  Ca peut être éventuellement gênant pour le randonneur s'il y a des patous, mais pas pour les moutons! Où serait le problème pour le pastoralisme? Va-t-on vers une interdiction du bivouac dans tous les alpages de Belledonne?

Le fond de carte est extrait des documents officiels de Natura 2000 et identifie (en rouge/orange foncé) les zones humides du site (lacs et tourbières). En orange clair, nous avons représenté approximativement le périmètre d'interdiction du bivouac.

Nous partageons les objectifs de Natura 2000

La zone de la Pra est classée site Natura2000 et c'est très bien. Nous partageons évidemment les objectifs de préservation du biotope de Natura2000 et nous nous associons aux mesures de protections. Que des interdictions soient nécessaires dans des cas critiques, nous le comprenons et l'acceptons.

 

Le problème est que, dans ce cas précis, nous ne partageons pas complètement le diagnostic et nous ne comprenons pas en quoi l'arrêté pourrait résoudre les problèmes identifiés.

 

Quelles sont les nuisances reportées à la Pra?

Nous avons demandé à la mairie quels sont les problèmes factuels identifiés à la Pra imputés aux bivouaqueurs. Voici la liste:

  1. des déchets non ramenés, papiers, bouteilles..
  2. "beaucoup" de tentes qui gènent le berger
  3. des traces de feux, un pin Cembro coupé au lac Longet
  4. des déchets organiques humains (mais qui ne seraient pas un problème important à la Pra)

Nous ne nions pas que des incivilités (déchets) se produisent. Elles nous semblent peu fréquentes et devraient être traitées par de l'information et de la formation. De notre expérience, les montagnards sont de plus en plus respectueux et la montagne est globalement propre. 

Nous n'avons pas de chiffres fiables sur le nombre de bivouacs (environ 40 identifiés un gros week-end d'aout sur tout le secteur au départ de Freydières?) Est-ce que le nombre de tentes à la Pra quelques nuits par an  est réellement une gêne pour le troupeau?

Une aire de bivouac au pied du refuge?

Pourquoi interdire le bivouac au pied du refuge de la Pra? Avec le développement du GR®738 de Belledonne, dans un massif qui a peu d'hébergements, des randonneurs vont transporter leur tente. Ils pourraient apprécier de s'arrêter aux alentours du refuge et profiter d'un repas chaud et d'un accueil sympathique. Une aire de bivouac près du refuge, cela se fait en Vanoise, dans les Pyrénées, pourquoi pas dans Belledonne?

Cet arrêté est inapplicable

Qui va contrôler l'application de l'arrêté. La gendarmerie de Domène? Elle a bien d'autres priorités. Le maire de Revel, qui va monter à l'aube à la Pra verbaliser les bivouacs? Qui d'autre? Il n'y a pas de police municipale, de garde champêtre ou de garde Natura 2000.

Un arrêté inapplicable, donc anecdotique?

Oui et non. Cet arrêté n’empêchera pas les randonneurs de bivouaquer, que ce soit dans la plaine de la Pra ou dans des recoins secrets du secteur que nous ne dévoilerons pas. Mais cet arrêté peut servir d'exemple, et inciter d'autres maires à légiférer dans le même sens. N'oublions pas que le maire de Revel, Bernard Michon, est président de l'espace Belledonne, Conseiller départemental, et Vice Président de la Communauté de Communes du Grésivaudan. On peut d'ailleurs se demander si ce ne serait pas un des objectifs de cet arrêté.

Eduquer avant d'interdire

L'immense majorité des randonneurs et bivouaqueurs ne laisse pas de déchets après leur passage. Mais quelques-uns, moins soigneux,  en laissent, et cela suffit à laisser des traces trop visibles.

 

Ces mauvais comportements sont-ils volontaires ou par ignorance? Je me souviens, quand j'étais étudiant il y a bien longtemps, nous avons fait des fêtes en montagne et nous n'avons pas toujours laissé le terrain impeccable, nous avions caché des déchets sous des cailloux et fait des feux. Nous ne savions pas, nous ne connaissions pas les impacts écologiques. Aujourd'hui, les jeunes qui vont fêter une soirée en montagne, les familles pour qui c'est la sortie de l'année, est-ce qu'ils connaissent bien les bonnes pratiques?

 

La Pra est  un site magnifique et tout proche de Grenoble. C'est pour certains une première découverte de la montagne.  Ne pourrait-on pas informer mieux ces néophytes au lieu de leur interdire le plaisir du bivouac?


Avant d'interdire, informons et éduquons!

Nous demandons la rediscussion de cet arrêté dans une concertation impliquant les randonneurs.


Et vous, qu'en pensez-vous?

Commentaires: 11
  • #11

    Jean-Rene (dimanche, 06 décembre 2020 11:51)

    Lorsque des arrêtés sont aussi manifestement imbéciles et arbitraires, n'y a-t-il pas moyens de les faire annuler par recours administratif ?

    ps: merci pour ce site très bien fait.

  • #10

    vigilance-belledonne (lundi, 22 juillet 2019 17:22)

    En réponse à David:
    Le problème des patous esr récurent, et on ne voit pas de solution générale satisfaisante. Un patou bien dressé et géré par un berger qui le connait ne pose en général pas de problème. Mais les patous sont liés à un troupeau, un berger comme à la Pra garde plusieurs troupeaux et ne connait pas forcément bien tous les patous. L'an dernier, ça s'est plutot bien passé à la Pra. Mais cette année c'est un nouveau berger. Merci de signaler l'incident, nous allons suivre le sujet de près.
    Concernant les chasseurs, vous pouvez consulter cet article de blog: https://www.vigilance-belledonne.fr/2019/05/01/prison-ferme-pour-le-chasseur-de-revel-ca-va-changer-les-pratiques-de-chasse/

  • #9

    david (lundi, 22 juillet 2019)

    Bonjour,
    Merci pour ce site qui s'intéresse aux décisions locales, souvent méconnues des randonneurs comme je suis.
    Je suis en fait arrivé un peu par hasard en cherchant des infos suite à une mésaventure avec des patous au-dessus de Freydières : 6 patous très agressifs avec aucun berger en vue gardaient un troupeau sous le grand colon. Le sentier de randonnée était tout simplement complètement bloqué. Ca s'est bien terminé (si ce n'est que je n'ai pas pu faire l'itinéraire prévu), mais je n'ose imaginer ce qui aurait pu se passer avec des enfants ou des gens qui ont peur des chiens et auraient pu avoir une réaction inappropriée.
    On parle souvent de la cohabitation entre les différents usagers de la montagne. Certes, certains randonneurs font preuve de peu de civisme (et je le déplore) en laissant des déchets, en faisant du bruit, ou des feux de camp aux mauvais endroits. Mais ils ne génèrent aucun problème de sécurité comme cela peut être le cas avec des chasseurs armés de fusils ou des patous un peu trop zélés !

  • #8

    vigilance-belledonne (lundi, 04 février 2019 10:24)

    Rectificatif en réponse à Gilet rouge:

    Bernard Michon, maire de Revel, tient à signaler que plusieurs éléments du commentaire sont erronés, en particulier sur la Comco du Grésivaudan et que les fonctions dans l'Espace Belledonne ne sont par rémunérées. Dont acte.
    Nous tenons à préciser que Vigilance-Belledonne est un site qui se consacre à Belledonne, son avenir, son utilisation et son partage entre usagers de la montagne. Nous ne pensons pas que ce soit le lieu d'un débat (par ailleurs utile et légitime) sur le cumul des mandats et les rémunérations des élus..

    Merci à Gilet rouge pour ses commentaires sur les patous, c'est un sujet difficile de cohabitation, qui n'a pas aujourd'hui de réponse satisfaisante et qu'il faut aborder sur ce site

  • #7

    vigilance-belledonne (lundi, 04 février 2019 10:05)

    En réponse à Philippe Godot: Merci pour votre soutien et vos commentaires qui enrichissent le débat. Pour se tenir informé des évolutions et y participer, le mieux est de nous envoyer un message avec vos coordonnées sur la fiche contact. Et bien sur, consultez régulièrement le blog, nous le mettons à jour régulièrement.

  • #6

    Philippe GODOT (samedi, 02 février 2019 14:49)

    Bonjour
    Tout jeune diplômé du diplôme d'état AMM et habitant Doméne j'ai pris connaissance de cet arrêté via votre site. Je pense en effet qu'un dialogue devrait être mis en place ( c'est dans l'air du temps... ). Je suis surpris que dans le cadre de la promotion du gr738 une aire de refuge ne soit pas prévue aux abords du refuge de la pra ce qui permettrait de limiter l'impact de la pratique et informer plus facilement. Le refuge à tout intérêt à prévoir une telle zone. En parallèle de ça il y a un manque d'informations pour le randonneur lambda qui bien souvent n'a pas conscience de traverser une natura 2000 ....
    Je souhaiterais donc pouvoir suivre de près les avancées de ce projet et salut le travail déjà réalisé.
    Sportivement

  • #5

    , gilet rouge (vendredi, 30 novembre 2018 18:49)

    Mais cet arrêté peut servir d'exemple, et inciter d'autres maires à légiférer dans le même sens. N'oublions pas que le maire de Revel, Bernard Michon, est président de l'espace Belledonne, Conseiller départemental, et Vice Président de la Communauté de Communes du Grésivaudan.
    salaire de maire entre 625 a 1200 euros
    salaire de président de l'espace Belledonne 1 500 euros
    salaire conseiller départemental 2 661
    vice président de la com de comunautes du Grésivaudan 2 612 euros brut par mois
    total 7 710 euros brut par mois

    e sujet des patous, oui, cela mérite un long débat, que nous n'avons pas encore abordé dans ce site. Concernant l'interdiction du bivouac, ce point n'est pas abordé dans les attendus de l'arrêté, pas plus d'ailleurs que la présence du troupeau. Il y a des attaques de loup à la Pra (une dizaine cette année), et il y a eu des agressions de randonneurs à la Pra par des patous les années précédentes (aucune à notre connaissance avec les patous actuels). Si il y a attaque, c'est sur des randonneurs en mouvement ou perçus comme agressifs par les chiens. Un patou ne s'attaque pas à un randonneur immobile ou dormant dans une tente de bivouac.

    Dans cette mouvance, le randonneur, qui par définition - et c'est bien dit dans le blog - n'existe pas en tant que corps-constitué, est un gêneur.
    Interdire, c'est ouvrir le parapluie "on vous l'avait bien dit"

  • #4

    Christian (lundi, 26 novembre 2018 17:39)

    Le parking au départ de La Pra n'a pas évolué depuis plus de 50 ans ! A partir des 4 chemins la route en terre est impraticable sans 4x4. Il existe un bon exemple d'aménagement à Pré Marcel. Où en est le projet de Parc Naturel Régional avec son lot de contraintes et d'interdictions qui aura un impact sur l'accès au massif ?
    Les zones en légères hauteurs près de la prairies en dessous du refuge sont herbeuses et agréables pour monter sa tente
    en dehors des zones humides.

  • #3

    Alexane (mercredi, 21 novembre 2018 15:22)

    Randonneuse, amoureuse de la montagne, je refuse cette restriction d'un espace de liberté. Les incivilités existent partout. Je les combats violemment. Pour une faible proportion d'incivilités doit-on punir l'ensemble des randonneurs montagnards soucieux de leur environnement et qui le respectent ?
    Plutôt que les interdits sans réel fondement, ne serait-il pas plus judicieux de promouvoir de véritables campagnes d'information et de prévention ?
    Je soutiens les actions de "vigilance-belledonne" pour défendre notre montagne accessible à tous.

  • #2

    vigilance-belledonne (mercredi, 21 novembre 2018 10:25)

    En réponse à Cath:
    Le sujet des patous, oui, cela mérite un long débat, que nous n'avons pas encore abordé dans ce site. Concernant l'interdiction du bivouac, ce point n'est pas abordé dans les attendus de l'arrêté, pas plus d'ailleurs que la présence du troupeau. Il y a des attaques de loup à la Pra (une dizaine cette année), et il y a eu des agressions de randonneurs à la Pra par des patous les années précédentes (aucune à notre connaissance avec les patous actuels). Si il y a attaque, c'est sur des randonneurs en mouvement ou perçus comme agressifs par les chiens. Un patou ne s'attaque pas à un randonneur immobile ou dormant dans une tente de bivouac.

  • #1

    Cath (mercredi, 21 novembre 2018 10:14)

    est-ce que l'interdiction de bivouac (et dans une moindre proportion, la crainte de la sur-fréquentation à Freydières ?) n'aurait pas un rapport avec la crainte - légitime - d'avoir à gérer des agressions de patous sur les randonneurs ?
    Le loup est pratiquement partout en France (www.observatoireduloup.fr) et l'état finance les bergers pour avoir des patous, qui coûtent moins chers que des emplois de bergers.
    Dans cette mouvance, le randonneur, qui par définition - et c'est bien dit dans le blog - n'existe pas en tant que corps-constitué, est un gêneur.
    Interdire, c'est ouvrir le parapluie "on vous l'avait bien dit"